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N° 433 - 10. Le Balcon [COEUR] par Rico

Puisqu'il n'y a plus rien à faire ici, vous descendez l'escalier à la lueur de votre bougie. Les pierres granuleuses semblent vivre sous le mouvement de la flamme et plus d'une fois vous avez la sensation que l'on vous observe. Mais vous savez que c'est votre imagination et n'y prêtez pas attention.

L'escalier débouche sur une petite pièce. Une porte, un escalier et face à vous, un balcon.

La pluie n'est pas revenue et vous vous apprêtez à tirer une porte-fenêtre deux fois grande comme pour vous rendre sur ce balcon. Le volet claque mais vous restez en place dans l'encadrement de la porte-fenêtre.

L'air frais et humide vous rafraîchit le visage, vous permettant de respirer après cette visite au grenier. Vous vous décidez à faire un pas tout en regardant le ciel ; le mauvais temps semble vouloir s'en aller. Vous pourriez tenter de repartir... Aller au village le plus proche à pied... Mais non, pas question d'abandonner !

Machinalement, vous faites les deux mètres vous séparant de la rambarde en pierre au bord du balcon. Votre regard redescend du ciel et vous aimeriez faire une pause si vous n'aviez pas ce trésor à trouver.

- En parlant de trésor... Je n'ai même pas besoin de chercher l'énoncé de l'énigme cette fois-ci !

En effet, en regardant vos mains sur la rambarde, vous voyez dépasser sous une de ses arches de pierre un petit cartouche en bois. En l'ouvrant, vous trouvez le texte suivant :

"La vue ici inspira bien des visiteurs. Mais ne nous attardons pas à la vue : nous y reviendrons."

- Et bien ça promet encore une autre énigme, tiens !

Le texte se poursuit ainsi :

"Une de ces personnes venue me rendre visite a écrit ce poème :

Ô mon beau Roméo ; Roméo, mon joyau !
Toi mon roi, Toi ma loi, sois à moi, suis ma voix !
Une année nous unit, une nuit, un anneau
Sois sans cesse cet amant, ce soir, serre-moi...

Que le feu pieu de tes deux yeux
Pépie, me palpe et se propage !
Ton beau corps d’homme fort, ô Dieu
Nanan, nous unit en un autre âge !

Heureux les amoureux
Tout autour de la Terre,
Ames qu’attisa le feu...

Hymne infini, crié d’ici à Rome :
Aime-moi, Romeo, mon homme !
Je te veux, je le peux, je t’espère.

Comme tu peux le lire, elle attendait son prince charmant. Traduis donc en mots tous collés le message caché dans ce merveilleux conte"