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Le bois noir et puissant était la majeure partie de l’ouvrage. Finement sculpté, il représentait des scènes de la Bible avec un réalisme incroyable. Certains panneaux étaient réalisés en marqueterie d’excellente facture, créant des nuances subtiles que seul un artiste de génie avait pu créer. Dans chaque scène, trois pierres précieuses de couleur différente avait été serties et les arrêtes étaient faites d’or. Le dessus du coffre étincelait de petits diamants et l’ensemble était une merveille qui valait sûrement bien plus que ce qu’il y avait à l’intérieur. Pourtant, c’était ce que Kori devait trouver. On l’avait fait venir car il semblait impossible d’ouvrir le coffre sans un code et on connaissait ses capacités. Il avait reçu la lettre où on l’invitait à se frotter à ce problème quelques jours plus tôt et avait immédiatement tout mis en œuvre pour arriver le plus vite possible. La découverte avait été faite récemment et on ne voulait pas ébruiter l’affaire. C’était en détruisant un mur qui menaçait de s’écrouler pour en bâtir un nouveau que l’on avait trouvé une cave secrète avec cela à l’intérieur… Kori se redressa. Le couvercle du coffre était fermement maintenu en place sans qu’aucune serrure ne soit visible. Devant tant de beauté et d’ingéniosité, nul doute qu’il devait y avoir à l’intérieur quelque chose de précieux… Et le casser pour l’ouvrir était inenvisageable : c’était un objet par trop précieux ! Là où le couvercle rejoignait le coffre se trouvaient douze roues. Chacune était notée des dix chiffres et il était évident qu’une fois une combinaison précise entrée, elles libèreraient un mécanisme à l’intérieur qui permettrait d’ouvrir le tout… Une solution consistait à toutes les essayer une à une… Mais outre que cela risquait de prendre de nombreuses années, les rouages avaient visiblement été créés pour empêcher une rotation facile des roues et il fallait quelques longues secondes pour ajuster chacune. On craignait qu’une manipulation intensive abîme le mécanisme et ne rende l'ouverture impossible… L’autre solution était que Kori trouve le code. Pour cela, il avait demandé qu'on retrouve le carnet de l’évêque de l’époque ce qui avait été fait non sans mal. Il était évident à la lecture que c’était lui qui avait commandé ce coffre et donc lui qui avait choisi le code. Kori était persuadé que la clef se trouvait dedans et il n’avait pas tort. Il relut quelques passages avant de se lancer. « Que j’aime ces dimanches de prières où l’on peut louer le Seigneur ! Rien ne me plaît plus que ces années où ils ne sont pas cinquante-deux… » Kori griffonna quelques notes dans son propre carnet. « Cet hiver de 1583 aura raison de moi. » C’était vrai. Il était mort au début de décembre 1583. « Je me dois de protéger ce coffre… Calcule combien de ces belles années arriveront avant le fatidique prochain millénaire ; nomme la première et la dernière ; termine par le nombre de ces années où deux chiffres identiques seront côte à côte ». Tout était pourtant bien évident… Il suffisait de savoir compter. Kori se demandait même pourquoi on l’avait fait venir mais ne regrettait pas d’avoir pu admirer tant de beautés. Il aligna de nombreuses lignes de calculs sur son calepin avant d’y inscrire en gros le nombre qu’il lui fallait composer, puis le posa à ses pieds pour le voir aisément. Il fit alors tourner les douze roues accolées pour les mettre dans la bonne position… et ouvrit le coffre. Vous devez vous connecter pour répondre.
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