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N° 772 - Acte III, Scène 2, la mallette [RICO] par Rico

Rico, il est pas plus avancé. Il sait toujours pas pourquoi on l’a pas laissé entré. Tout penaud, il s’assied sur un banc.

C’est quand même pas possible tout ça, il se dit, Rico. Rien ne va comme d’habitude. Déjà, à la place de ma maison, il y a un parc, j’ai eu froid toute la nuit. Ensuite, là où j’achète mon pain, ils vendent des pneus. Et pis maintenant, on veut pas me laisser entrer à mon travail. C’est vraiment pas normal, il se dit. Non. Vraiment pas.

Rico, il pense que c’est une blague, une sorte de caméra cachée. C’est pas possible, des choses comme ça, ça n’existe pas. Il décide de retourner voir les jumeaux.

Mais quand il veut reprendre sa mallette, Rico, il peut pas. C’est un autre monsieur qui la tient. Rico, il veut la récupérer, mais le monsieur, il veut pas.

-Hola, mon bon. Est-ce à vous, est-ce à moi ? Qui l’a payée, mais qui l’a là ? Vous l’aviez ce matin mais je l’ai en main…

Rico, il comprend rien à ce que l’homme lui raconte.

- Fort bien, mon ami. Un petit mot et je vous rend ceci. Etes-vous prêt ? Aux aguets ?

Rico, il le trouve rigolo, le monsieur. Mais bon. Tout ça, ça lui rend pas sa mallette…

- Voyez-vous, mon cher, si la pathologie est un problème scientifique et médical, l’imbécilité en est un étymologique. Car si la recherche peut trouver la maladie, c’est la linguistique qui nous permet de savoir appeler un imbécile, imbécile. Bien sûr, tous deux sont liés puisque l’étymologie permet de nommer la maladie, mais pour l’instant, la science médicinale n’a rien trouvé pour guérir les imbéciles. Alors, je vous le demande, sans alternative récente, tel qu'à l'origine, dicté à l'encre de Chine, en un mot mieux qu’en cent, rectifiez la faute de mon jugement et votre attaché, je vous le rends.

Rico, il a rien compris. C’est quoi ce mot qui doit lui rendre son attaché ?