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MOIS
A
Couleurs
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Dans un coin, un jeune stéphanois, lauréat d’un concours organisé par la presse régionale, assiste à la scène, les yeux pleins d’étoiles, aux côtés de son père.
- Ça va être leur fête, aux Lyonnais
- Ouais, ils vont la recevoir, leur gifle
- Pas comme l’année dernière, hein, on est échaudés
- Fastoche, c’est rien que des bécasses !
- C’qui faut, c’est pas se réveiller en retard, dès le début, on presse, les gars
- Je les connais, ils vont se bagarrer
- Sûr, c’est tous des pervers !
- Raconte pas de bêtise, ils ont du niveau quand même
- Tu parles, ils vont s’écrouler au classement
- Allez, tout le monde en tenue de travail !
- J’espère que vous avez pas de trous dans les chaussettes !
- On va en faire des détritus !
- Attention, les gars, je répète, ça va pas être une promenade
- Va falloir enfiler les buts les uns après les autres !
- Toi, Osvaldo, tu colles l’avant-centre, comme une sangsue, tu le lâches pas.
- Toi, Domi, tu files le tournis aux défenseurs
- On va les informer qu’on est évidemment les meilleurs !
- …
- Allez, cesse donc d’appincher, mon petit piou, viens, laisse-les bajasser, liquette la porte.
- Fouilla pa’, j’me sens comme un badabet, j’en sais pas mieux de c’qui disent. Le seul que j’comprenais, c’était l’Jacquet. Y sont tous des étrangers ?
- Il est déjà et 20, on va s’aplater une gambinotte et j’vais te traduire. Mais va pas t’encoucourler, hein, mon gaga !
- J’vais tâcher moyen. J’aime rien ça !
(deux mots, ordre alphabétique)